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Samedi soir, Hinaupoko Devèze, 23 ans, Miss Tahiti, a été couronnée Miss France 2026 devant des millions de téléspectateurs. Au-delà du strass et des paillettes, cette élection pose une question essentielle : que cherchons-nous vraiment à célébrer ? Entre tradition et modernité, ce sacre nous invite à réfléchir sur ce qui fait la beauté d’une société.

Une victoire qui transcende les apparences

Dans la nuit du 6 au 7 décembre, au Zénith d’Amiens, Hinaupoko Devèze a reçu la couronne de Miss France 2026. Diplômée en psychologie, cette jeune femme de 23 ans s’est imposée face à trente candidates venues de toute la France et des territoires d’outre-mer. Elle succède à Angélique Angarni-Filopon, la Martiniquaise qui, à 34 ans, était devenue la plus âgée de l’histoire du concours.

Le verdict est tombé à minuit quarante-cinq, fruit d’un vote combinant jury et téléspectateurs. Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Normandie complètent le podium. Mais au-delà du classement, c’est le profil de la nouvelle Miss France qui interpelle.

Hinaupoko Devèze n’est pas qu’un visage. Elle incarne une génération qui refuse de choisir entre beauté et substance. « Je suis le fruit d’une histoire d’amour entre la Polynésie et le sud de la France », a-t-elle déclaré lors de son discours. Une phrase simple, mais qui résonne comme un manifeste : la richesse naît de la rencontre, du métissage, de l’ouverture.

Des valeurs qui résonnent au-delà du concours

Interrogée sur les valeurs françaises les plus importantes à transmettre, la nouvelle Miss France n’a pas hésité. « Liberté, égalité, fraternité », a-t-elle rappelé, avant d’ajouter : « Mais aussi le respect, la bienveillance, l’empathie. » Des mots qui peuvent sembler convenus, mais qui prennent tout leur sens dans un contexte où le cyberharcèlement gangrène les réseaux sociaux.

Sa prédécesseure, Angélique Angarni-Filopon, en a fait les frais. Victime d’attaques en raison de son âge et de son origine, elle avait envisagé de renoncer à son titre. L’organisation Miss France avait dû signaler ces « commentaires injurieux » à la justice, rappelant qu’ils « n’ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société ».

Hinaupoko Devèze entend profiter de sa couronne pour porter un combat : la santé mentale.

« C’est une cause dont j’ai envie de parler, car elle nous concerne tous. On doit déstigmatiser. Notre fragilité nous caractérise »,

a-t-elle affirmé lors de la conférence de presse.

Une posture qui fait écho à cette parole biblique :

« Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12:9).

Reconnaître sa vulnérabilité n’est pas une défaite, c’est le début de la transformation.

Un concours en mutation, reflet d’une société qui évolue

Depuis plusieurs années, Miss France s’adapte. Les critères d’admission se sont élargis : si la taille minimum demeure (1,70 m), l’élection est désormais ouverte à toutes les femmes majeures, sans limite d’âge, y compris mariées ou mères. Une évolution qui ne fait pas l’unanimité.

Des associations féministes, dont Osez le féminisme !, réclament la suppression du concours, dénonçant une « société de la femme-objet ». Un débat légitime qui interroge : peut-on célébrer la beauté sans réduire les femmes à leur apparence ?

Les profils des candidates de cette 96ᵉ édition apportent un début de réponse. Miss Guadeloupe, Naomi Torrent, 30 ans, est analyste financière. Miss Poitou-Charentes, Agathe Michelet, est chirurgienne-dentiste. Miss Nouvelle-Calédonie, Juliette Collet, 23 ans, est ingénieure en gestion des risques naturels. Des femmes accomplies, qui ne se définissent pas uniquement par leur couronne.

Cette diversité de parcours rappelle que la beauté ne se limite pas à l’esthétique. Elle se nourrit de l’intelligence, de l’engagement, de la profondeur. Elle se construit dans la rencontre avec l’autre, dans la capacité à porter des valeurs qui nous dépassent.

Que célébrons-nous vraiment ?

Miss France cristallise les contradictions de notre époque. D’un côté, un concours de beauté traditionnel, avec ses défilés en maillot de bain et ses tableaux régionaux. De l’autre, des femmes modernes, diplômées, engagées, qui refusent d’être réduites à leur apparence.

Cette tension n’est pas nouvelle. Elle traverse toute l’histoire humaine : comment concilier l’extérieur et l’intérieur, le visible et l’invisible, le corps et l’esprit ?

La Bible elle-même nous met en garde :

« L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

Hinaupoko Devèze semble avoir compris cette leçon. En choisissant de porter la cause de la santé mentale, elle déplace le curseur. Elle nous invite à regarder au-delà des apparences, à reconnaître que la vraie beauté se trouve dans la capacité à accueillir sa fragilité, à cultiver l’empathie, à construire des ponts plutôt que des murs.

Et si la couronne était une responsabilité ?

Pour la première fois, Miss France sera épaulée par une ancienne lauréate. Camille Cerf, Miss France 2015, accompagnera Hinaupoko Devèze tout au long de son année de règne. Un dispositif inédit qui témoigne d’une prise de conscience : porter la couronne n’est pas qu’un privilège, c’est aussi une charge.

Dans un monde hyperconnecté, où chaque geste est scruté, commenté, jugé, être Miss France expose à une violence inédite. Le cyberharcèlement n’épargne personne, pas même les reines de beauté. Angélique Angarni-Filopon en a fait l’amère expérience.

Mais cette violence révèle aussi quelque chose de plus profond : notre difficulté collective à célébrer la différence, à accueillir ce qui ne correspond pas aux normes. Hinaupoko Devèze, métisse, engagée, sensible à la santé mentale, incarne une France plurielle, ouverte, en mouvement. Une France qui ne se réduit pas à une image figée, mais qui se construit dans la rencontre.

Une invitation à aller plus loin

L’élection de Miss France 2026 nous rappelle une vérité essentielle : la beauté ne se décrète pas, elle se cultive. Elle naît de l’attention portée à l’autre, de la capacité à reconnaître sa propre fragilité, de l’engagement au service de causes qui nous dépassent.

Hinaupoko Devèze a choisi la santé mentale. D’autres choisiront l’éducation, l’écologie, la justice sociale. Peu importe le combat, pourvu qu’il soit porté avec sincérité et bienveillance.

Car au fond, ce que nous célébrons à travers Miss France, ce n’est pas seulement une femme. C’est une idée : celle d’une société capable de reconnaître la valeur de chacun, au-delà des apparences. Une société où la fragilité n’est plus un tabou, mais une force. Une société où la beauté se conjugue au pluriel.

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